Un livre sans sa couverture, c’est comme un film sans son affiche. Bien sûr, c’est le contenu qui compte, mais l’emballage est essentiel. Voici comment a été créée la couverture du Bruit des lames.

Une image d’exception

Moi qui n’aime pas particulièrement me voir à l’image, j’ai toujours adoré cette photo prise en 2002 par mon ami Lubomir Atanassov. Les années passent et plus je la regarde, plus je la trouve belle. J’aime en particulier la diagonale des regards, celui de ce petit sabreur qu’on devine sous le masque et le mien qui lui fait face. Je me demande : comment Lubo a-t-il pu saisir cet instant ? Sans doute – me direz-vous – comme le font les artistes en général : avec talent.

Lorsque j’ai repris le projet du Bruit des lames, il m’est apparu comme évident que cette photo devait figurer en couverture. Prise à la même époque que celle à laquelle j’ai rédigé mon texte, elle figure admirablement la relation maître-élève, beaucoup mieux que tous les chapitres que je pourrai jamais écrire sur le sujet. J’hésitais : ça questionne forcément le narcissisme de se mettre en couverture. Mais c’est bien cette relation que je vois quand je regarde l’image, pas mon visage.

Servie par une professionnelle du graphisme

Lubo a immédiatement accepté de faire figurer sa photo sur mon livre. Il ne restait plus alors qu’à trouver un professionnel pour créer une couverture. Hasard des carnets d’adresse, il a logiquement pensé à Denitsa Toneva, graphiste, et… maître d’armes en Bulgarie, résidant à Plovdiv comme lui. Lorsque j’ai pris connaissance du travail de Denitsa, j’ai accepté sans hésitation. Le résultat est tout à fait conforme à mes espérances, probablement au-delà. Voilà le Bruit des lames bien emballé, coiffé d’une parure dont on peut attendre que le contenu soit à la hauteur. Vous en jugerez.

Commander Le Bruit des lames